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Ben de Valenciennes s’interroge : L’hôpital fait-il des économies sur le dos des séropositifs ?
9 avril 2009 (papamamanbebe.net)
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Écouter: Ben de Valenciennes s’interroge : L’hôpital fait-il des économies sur le dos des séropositifs ? (MP3, 4.5 Mo)
Ben, le correspondant du Comité à Valenciennes a organisé sa première sortie.
Les ch’tis séropos font leur cinéma ! Ben et Jamel en direct de Valenciennes
Pour Tina, « chapeau Ben ! C’est difficile d’organiser un truc avec 10 personnes. C’est vraiment nécessaire d’intervenir dans toute la France ».
Jamel a participé à cette première sortie. Ben l’a interrogé sur son suivi hospitalier. Il souffre d’un problème au cœur et aux poumons, une hypertension artérielle pulmonaire. Ses complications, liées aux effets secondaires des traitements qu’il prend pour combattre le virus VIH, auraient dues êtres diagnostiquées plus tôt.
Mais Jamel, comme Ben et l’équipe radio, déplorent le manque d’information et de réactivité des médecins.
Pour Hadja, c’est choquant. « Je pensais que c’était seulement en Afrique qu’on pouvait trouver ce genre de situation, mais en France, on vit les mêmes choses. La seule différence est la prise en charge totale ».
Pour Nabila, c’est important de féliciter l’initiative de Ben. « On veut avoir accès à la culture, mais les moyens ne sont pas là. Bravo pour l’initiative, espérons qu’elle continue ! (...) On a affaire à une médecine à deux vitesses, celle du pauvre et celle du riche. Si Jamel a été suivi, entre guillemets, il ne l’a pas été comme un homme qui serait venu avec une mutuelle ».
Ousmane à son tour salue l’initiative. « Ben est combattant et militant. J‘ai envie de lui dire bravo et de lui demander : quels sont tes projets sur Valenciennes ? ».
Ben : « continuer à développer l’action du Comité, continuer à participer au collectif de soutien aux sans-papiers parce que c’est difficile pour eux d’accéder aux soins, l’Etat ne les aide pas ».
À force d’écouter l’émission, Ben a été interpellé sur les effets secondaires indésirables des thérapies. Lorsqu’il a discuté avec Jamel de ses problèmes aux cœurs et aux poumons découlant des médicaments, il a décidé d’en parler avec son médecin traitant « est-ce que ça vaut le coup de continuer ce que je prends ? ». Lorsqu’il lui a fait part de ses doutes, celui-ci a proposé de lui prescrire un traitement d’entretien pour éviter ce genre d’effet secondaire à long terme. « Mais il n’y avait aucune culpabilité du médecin »...
« Je pense que l’hôpital fait des économies sur les examens préventifs par rapport au VIH et aux effets secondaires du traitement. Je conseille vivement aux personnes traitées de voir s’il n’y a pas moyens d’obtenir un traitement moins agressif. Il ne faut pas se laisser faire, on y risque gros ».
Pour rejoindre ou soutenir les correspondants du Comité des familles, contactez Larissa, chargée du suivi du Réseau des correspondants, au 01 40 40 90 25 ou en lui envoyant un mail.
Forum de discussion: 2 Messages de forum
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Ben de Valenciennes s’interroge : L’hôpital fait-il des économies sur le dos des séropositifs ?
a toute l’équipe merci de vos compliments mais j’atirre votre attention sur la loie bachelot, n’oublions pas dans nos mémoires et a travers nos combat que des alternative ont été proposze où en est on ?
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Ben de Valenciennes s’interroge : L’hôpital fait-il des économies sur le dos des séropositifs ?
Je pense que le suivi à l’hopital concernant l’information sur les risques liés aux traitements aux patients ne se fait pas.Quant à la prévention des pathologies cardiovasculaires et cardiopulmonaires liées aux trithérapies par une hygiène alimentaire et générale de vie, elle ne se fait qu’une fois l’accident arrivé (infartus, accident veineux cérébral etc...). Alors que les médecins sont censés être au courant de tous ces risques. Voir ANRS http://www.anrs.fr/index.php/anrs/v... dont voivi un extrait :Plusieurs études avaient déjà montré que la prise d’inhibiteur de la protéase accroissait le risque de survenue d’infarctus du myocarde chez les patients. Le même risque était également suspecté pour l’abacavir, un inhibiteur de la transcriptase inverse. Une nouvelle étude issue des données de la Base de données hospitalières françaises sur l’infection à VIH (la cohorte ANRS CO4) et menée par le Pr Dominique Costagliola (Directeure de l’U943 INSERM et Université Pierre et Marie Curie) et ses collègues, permet de faire le point sur ces différents risques en évaluant l’effet de six inhibiteurs de la protéase (indinavir, saquinavir, nelfinavir, lopinavir, amprénavir et fosamprenavir) et huit inhibiteurs de la transcriptase inverse (zidovudine, didanosine, stavudine, lamivudine, zalcitabine, emtricitabine, abacavir, et ténofovir). Plus de 1150 patients séropositifs traités entre 2000 et 2006 ont été analysés : 289 d’entre eux ont fait un infarctus du myocarde. Cette cohorte était composée à 89 % d’hommes, âgés en moyenne de 47 ans. Les auteurs ont évalué l’exposition cumulée dans le temps aux différentes molécules pour chaque patient, en tenant compte de la proximité de la prise (en cours ou dans les six mois précédant l’étude) ou au contraire de son ancienneté (plus de six mois avant l’étude). Les résultats ajustés sur les facteurs de risque cardiovasculaires et sur les paramètres liés à l’infection à VIH, montrent que la prise prolongée d’inhibiteur de la protéase, excepté le saquinavir, est associée à un risque moyen d’infarctus du myocarde de 1,16 par année d’exposition. Sur une période de 10 ans d’exposition, le risque d’infarctus est multiplié par 4,4.